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Profitez des fleurs printanières colorées à Tochigi

Les 350 glycines qui fleurissent en une cascade de grappes, créent un monde féerique

Le parc floral d’Ashikaga est un parc à thème dédié aux fleurs situé à Ashikaga, dans le sud de la préfecture de Tochigi. Il s’étend sur 100 000 m² où plus de 350 glycines aux couleurs variées – rose, violet, blanc et jaune – fleurissent tour à tour en avril et en mai.

La glycine est une plante grimpante qui pousse au Japon depuis toujours. Ses petites fleurs forment plusieurs grappes par tige et fleurissent en cascade. On tire généralement parti de cette propriété en laissant ses tiges courir sur un « treillis » en bois ou en bambou, méthode qui permet d’admirer ses pétales.

Le parc floral d’Ashikaga abrite un grand arbre à glycine violet, âgé de plus de 160 ans, qui forme un treillis de glycine de plus de 1 000 m². Lorsque vient la période de son épanouissement, ses innombrables fleurs recouvrent littéralement le ciel et il est considéré comme la plus belle glycine du monde.

Outre les treillis de glycines au-dessus de leur tête, les visiteurs peuvent également admirer l’impressionnant spectacle que leur offre un énorme mur en treillis de glycines de 50 m de long et de 8,5 m de haut. M. Hasegawa du parc floral d’Ashikaga explique : « C’est grâce aux compétences de notre personnel que nous pouvons faire fleurir les glycines de façon uniforme et magnifique sur ce treillis en forme de paravent. »

M. Hasegawa : Si une partie des fleurs n’étaient pas ouvertes, cela gâcherait la vue des visiteurs venus admirer le spectacle. Leur croissance a été très soigneusement calculée pour qu’elles soient les plus belles lorsqu’elles sont photographiées de face.

L’histoire du parc floral d’Ashikaga remonte à 1968, lorsqu’il a ouvert sous le nom de « ferme Hayakawa ». À l’époque, il se trouvait dans un autre quartier, mais en raison de plans de réaménagement urbain, il a fallu trois ans à partir de 1994 pour le déplacer vers son emplacement actuel.

M. Hasegawa : L’opération de transplantation de la glycine n’a pas été une mince affaire. En effet, il n’y avait aucun précédent pour la transplantation d’un grand arbre de glycine plus que centenaire, et même s’il pouvait être transplanté, il n’était pas certain qu’il prenne racine. En outre, le site actuel où la glycine a été transplantée était une zone marécageuse dont le sol ne convenait pas à sa croissance. Il a donc été nécessaire d’aménager l’environnement avec une très longue période de préparation.

La première année, nous avons veillé à ce que la glycine ne fleurisse pas afin de permettre aux nutriments de l’arbre de servir à la croissance des branches, des feuilles et des racines. Ce n’est que lorsque nous avons été sûrs que la glycine avait pris racine que nous avons porté notre attention sur la gestion des fleurs.

Cependant, la gestion des fleurs n’est pas simple non plus. Même cultivées de la même façon, elles voyaient leur nombre et leur longueur varier d’une année sur l’autre. Le treillis de glycines, en particulier, est magnifique lorsqu’il y a beaucoup de fleurs, mais s’il y en a trop, la lumière ne pénètre plus et il fait sombre lorsqu’on veut les admirer. Ce n’est alors plus du tout photogénique. L’équilibre entre les fleurs et la lumière est très important pour l’agrément des visiteurs.

Après 25 ans de tâtonnements et de suivi de l’état des fleurs et de la réaction des visiteurs venus les voir, nous sommes enfin parvenus à une floraison équilibrée.

Comment faire fleurir de belles fleurs de façon à ce que nos visiteurs les trouvent magnifiques ? Ce « parc à thème floral » est le résultat d’une réflexion sur la manière dont nous souhaitons que les gens apprécient les fleurs et vivent des expériences à travers elles.

Parmi les mesures visant à faire profiter les visiteurs des fleurs, l’une consiste à les éclairer la nuit pendant une période limitée. Ce n’est plus du tout comme lorsque les glycines sont éclatantes sous la lumière du ciel de jour car cet éclairage leur donne un nouveau visage féerique à travers un jeu d’ombres.

Le parc essaie également de faire pousser un nouveau treillis de glycines baptisé « Wisteria House ». Il s’agit d’un treillis de glycines en forme de dôme vertical, inspiré de l’opéra de Sydney en Australie. Le parc n’a ménagé aucun effort pour créer cette nouvelle attraction qui permettra à un plus grand nombre de personnes que jamais d’apprécier les glycines.

Des randonnées au milieu des azalées rouges et roses et de la jeune verdure

La colonie d’azalées de Yahata du plateau de Nasu, située dans la partie nord, est un autre site floral réputé de la préfecture de Tochigi. Le plateau de Nasu, avec sa riche nature et ses stations thermales, est une zone de villégiature populaire. Il abrite notamment une grande colonie de près de 200 000 azalées poussant à environ 1 000 m d’altitude au pied oriental du mont Chausu qui culmine à 1 915 m. Elle a été classée comme l’un des « 100 paysages parfumés » par l’État (ministère de l’Environnement).

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L’azalée est l’une des plantes les plus familières cultivées au Japon depuis les temps anciens. À la colonie d’azalées de Yahata, les azalées rouges, roses et blanches fleurissent tour à tour de fin mai à fin juin. En particulier, les azalées de montagne (Rhododendron kaempferi) aux tons rouge vif qui s’épanouissent fin mai offrent un magnifique contraste avec la jeune verdure.

Marchez le long de la promenade en admirant les azalées des deux côtés jusqu’à la plateforme d’observation. De là, vous aurez une vue sur le mont Chausu au loin en arrière-plan, et les azalées en pleine floraison au premier plan.

Avant la formation de la colonie d’azalées de Yahata, il s’agissait d’une zone de pâturage pour les bovins de boucherie, et les chevaux de guerre ou de trait appelés « nasukoma ». Si la colonie s’est ainsi formée, c’est parce que ces chevaux et ces bovins ne faisaient pas des azalées leur nourriture. Comme ils mangeaient d’autres plantes, les fleurs ont survécu et permis à ce paysage de naître. Une fois que la zone n’a plus servi de pâturage, elle a été entretenue en coupant les plantes qui empêchaient les azalées de pousser.

« Avec la colonie d’azalées de Yahata, nous veillons à l’aménagement de l’environnement pour que tout le monde puisse en profiter », explique le responsable de la préfecture de Tochigi qui gère cette zone.

Responsable : Nous avons adopté une conception universelle pour les chemins en bois afin que même les personnes en fauteuil roulant puissent s’y déplacer en toute sécurité. Nous nous sommes également efforcés de rendre les panneaux d’information multilingues, notamment en anglais, en chinois ou en coréen, afin que les visiteurs étrangers au Japon puissent également en profiter.

Les efforts de protection du paysage sont menés en coopération avec les diverses organisations concernées. Par exemple, chaque année, les lycéens de la région leur prêtent main forte pour éliminer les plantes désignées comme espèces exotiques envahissantes connues pour leurs dommages à l’écosystème. Toute la ville s’unit pour protéger et préserver ce paysage.

Si vous souhaitez profiter des quatre saisons du Japon, nous vous recommandons d’inclure une visite florale dans votre itinéraire. Les glycines et les azalées que nous venons de vous présenter ici en particulier s’épanouissent tour à tour en fonction des variétés entre avril et juin lors du passage du printemps à l’été. Le « parc floral d’Ashikaga » et la « colonie d’azalées de Yahata » sont deux endroits où vous pouvez ressentir les moindres changements saisonniers à travers les fleurs.